Star des années 90, l’eau micellaire est depuis lors le produit phare des routines de nettoyage des peaux maquillées. Appréciée pour sa fonction démaquillante, d’apparence douce et rafraîchissante, l’eau micellaire n’en reste pas moins un soin complexe à l’origine de certaines préoccupations notamment en ce qui concerne ses effets potentiels sur la santé cutanée.
Cet article cherche à examiner les dangers associés à l’utilisation quotidienne de l’eau micellaire et ses alternatives naturelles pour un démaquillage naturel sans compromis.
L’eau micellaire : Un produit nettoyant & démaquillant
L'eau micellaire est un produit cosmétique généralement formulé avec de fortes proportions d’eaux thermales, florales ou hydrolats. Caractérisée par la présence de micelles, des petites molécules amphiphiles (qui aiment l’eau et l’huile), l’eau micellaire et ses petits composés présentent des fonctions tensioactives, qui, grâce à leur double casquette eau & huile, permettent de décrocher les résidus de maquillage, les impuretés et le sébum cutané en excès à la surface de la peau.
Généralement complété avec des ingrédients hydratants et/ou émollients, ce produit promet un nettoyage doux et efficace en un seul geste. Pourtant, derrière cette image séduisante, se cachent des inconvénients potentiels et des dangers sous-estimés pour votre peau et l’environnement.
Un faux ami pour la peau !
L’eau micellaire, souvent vendue comme un nettoyant “tout-en-un” n’est pas un produit miracle. Derrière son image “douce”, se cachent des ingrédients potentiellement dangereux pour la peau et la santé sur le long terme. Les micelles, au cœur de la formulation de l’eau micellaire (comme son nom l’indique) sont des agrégats de molécules de tensioactifs, certes efficaces pour nettoyer puisqu’ils sont aussi pour la plupart utilisés dans les produits détergents industriels ! Ce qui semble être un nettoyage doux quotidien sans conséquence dissimule en réalité l’utilisation d’ingrédients qui peuvent causer des irritations cutanées, assécher l’épiderme et altérer la protection naturelle de la peau.
a) Tensio actifs et irritations cutanées.
La nature de ces tensioactifs peut varier, mais beaucoup d'entre eux sont des dérivés synthétiques, tels que le lauryl sulfate de sodium (SLS), réputé pour être particulièrement irritant[1] et écotoxique pour la faune aquatique[2].
Dérivé de l’huile de palme, il présente un fort pouvoir moussant mais se retrouve de plus en plus absent des produits cosmétiques en raison de ses conséquences néfastes sur l’hydratation de la peau.
Doté de fortes propriétés tensio-actives, cet ingrédient est particulièrement abrasif et déstructure fortement l’équilibre de la barrière hydro-lipidique de la peau.
b) Altération du microbiome cutané.
Dans la continuité, il a été démontré que l'eau micellaire, en nettoyant la peau, pouvait altérer l'équilibre du microbiome cutané.
Véritables gardiens de l’équilibre cutané, le microbiome et le lipidome sont essentiels au maintien de la fonction barrière. Cependant, l'influence des tensioactifs couramment utilisés dans les produits cosmétiques sur le microbiome et le lipidome, restent sujets à questionnement. Des études ont notamment découvert que le SLS provoquerait une altération significative de la diversité de la flore cutanée et de certaines molécules de la peau, comme les céramides, garants du maintien de l’intégrité de la peau[3]. Cela peut conduire à une peau plus sensible, sujette aux sécheresses, rougeurs, voire même des affections cutanées comme l’eczéma ou certaines formes d’acné.
c) Les potentiels perturbateurs endocriniens.
Aujourd’hui, des ingrédients controversés sont de plus en plus suspectés d’être de potentiels perturbateurs endocriniens. Imitant l’action de certaines hormones, ces molécules sont très étudiées et recherchées afin d’en faire une réglementation la plus juste et sûre pour le consommateur.
A l’initiative de quelques agences européennes dont l’ANSES en France, le site EDLists établit des listes de substances suspectées (ou avérées) d'être des perturbateurs endocriniens.
La plus grande majorité de ces molécules sont toujours en circulation dans l’attente de conclusions et de réglementation. L’état actuel des études sur cette thématique regroupe encore toutefois à ce jour peu de données scientifiques, il est donc essentiel de rester vigilant et garder un œil éveillé sur nos consommations.
Le BHT par exemple, utilisé pour ses fonctions antioxydantes dans les produits cosmétiques est un ingrédient à blacklister de ses soins préférés car souvent suspecté pour être un perturbateur endocrinien capable de déséquilibrer le système hormonal (avec des effets négatifs sur la fertilité) ou provoquer des affections cutanées.
d) Présence de conservateurs.
Enfin, il est important de garder à l’esprit que les formules d'eau micellaire, en raison de leurs concentrations en eau, contiennent des conservateurs !
Bien que ces substances soient approuvées pour l'usage cosmétique, elles peuvent poser des risques dangereux potentiels à long terme pour votre peau et l’environnement. C’est d’ailleurs sur cette valeur “Microbiome-Friendly” et par l’absence de conservateur et autres ingrédients controversés que la création des soins Matière Brute prend tout son sens.
Pour aller plus loin, retrouvez notre article sur “Pourquoi arrêter les conservateurs”
Le démaquillant et nettoyant doux de chez Matière Brute Lab.
Chez Matière Brute, quand il y a un doute, il n’y a pas de doute ! Là ou certains s’équilibrent entre recherche et réglementation, nous tranchons sans faire de compromis !
Avec nos ingrédients directement issus de l’agriculture biologique, notre Démaquillant ne présente aucune matière première sujette à controverses ou potentiels irritants.
Formulée comme un liniment oléocalcaire, ses proportions généreuses en huiles végétales nobles biologiques lui confèrent un toucher riche et doux.
Efficace, même avec les maquillages waterproof, elle apporte nettoyage et réconfort aux peaux les plus sensibles tout en leur assurant une bonne dose de nutrition.
En clair, les 3 points à retenir pour un démaquillage sain.
- Privilégier un démaquillant doux : L’eau micellaire peut exacerber la sécheresse et l'irritation des peaux sèches,sensibles et atopiques. L'élimination des lipides naturels, essentiels pour maintenir l'hydratation, peut aggraver des pathologies telles que l'eczéma ou le psoriasis.
- Surveiller la composition de ses soins préférés et privilégier le BIO.
- Bannir les ingrédients moussant à fort pouvoir tensio-actifs encore trop présents dans les produits cosmétiques (mêmes biologiques).
Conclusion
L’usage prolongé ou inapproprié d’eau micellaire peut poser des risques pour la santé de la peau, en particulier pour les peaux sèches, matures, sensibles ou à tendance acnéique.
La perturbation de la barrière cutanée, la déséquilibration du microbiome cutané, et l'accumulation potentielle de conservateurs sont autant de dangers à considérer.
Le nettoyage et le démaquillage quotidiens de la peau sont donc à privilégier avec des produits concentrés en huiles végétales biologiques, efficaces et tout en restant bons et sains pour la peau.
Alors ? Convaincu(e)s ? Le démaquillant 100% naturel de chez Matière Brute, c’est juste ICI.
[1] Kim E, Kim S, Nam GW, Lee H, Moon S, Chang I. The alkaline pH-adapted skin barrier is disrupted severely by SLS-induced irritation. Int J Cosmet Sci. 2009 Aug;31(4):263-9.
[2] D’après la réglementation REACH.
[3] Zhao H, Yu F, Wang C, Han Z, Liu S, Chen D, Liu D, Meng X, He X, Huang Z. The impacts of sodium lauroyl sarcosinate in facial cleanser on facial skin microbiome and lipidome. J Cosmet Dermatol. 2024 Apr;23(4):1351-1359.
Articles connexes :
Retour aux articles 
